Une question de survie : l’odorat comme premier sens
Chez les humains, la vue est dominante. Chez les gibiers, c’est l’odorat. Pour le cerf de Virginie, l’orignal et l’ours noir, l’analyse des odeurs est un mécanisme de survie quotidien. C’est ce qui leur permet de repérer un danger bien avant de le voir ou de l’entendre.
Un chevreuil possède environ 297 millions de récepteurs olfactifs, comparé à environ 5 millions chez l’humain. L’orignal et l’ours se situent dans les mêmes ordres de grandeur, leur permettant de capter des odeurs à plusieurs centaines de mètres, voire des kilomètres, selon les conditions météo.
Ils peuvent non seulement détecter une odeur humaine, mais aussi en analyser l'intensité et la provenance. En croisant les données provenant des deux narines et en analysant les variations de concentration dans l'air, ils sont capables de remonter jusqu'à la source, même si le vent n'est pas constant.
Odeur humaine : un signal fort pour le gibier
L’odeur humaine est l’un des signaux les plus éloquents pour un animal sauvage. Elle est facilement reconnaissable, car elle est composée de composés organiques volatils étrangers à leur environnement naturel : détergents, parfum, sueur, savon, déodorant, essence... Tous ces éléments laissent une trace perceptible.
Et cette trace se déplace : poussée par le vent, aspirée dans les vallées, transportée au fil des courants thermiques. Le matin, l'air a tendance à monter avec le réchauffement; le soir, il descend. Le gibier sait interpréter ces mouvements et les associer à une source potentielle de danger.
Réduire, pas effacer : ce que le chasseur peut faire
Il est pratiquement impossible de « disparaître » du nez d'un gibier. Mais il est tout à fait possible de réduire la force de son empreinte olfactive et de modifier la façon dont elle est perçue.
En utilisant des produits spécialisés, comme ceux de Prédateur Canada, le chasseur remplace l'odeur humaine forte et reconnaissable par une empreinte olfactive forestière, douce et cohérente avec l'environnement. L'ajout de phéromones synthétiques permet même de rassurer l'animal, en créant une présence non menaçante.
Ce n’est pas une garantie de succès. Mais c’est souvent ce qu’il faut pour retarder la réaction de fuite du gibier, ou l'amener à s'approcher quelques secondes ou mètres de plus. Et parfois, c'est tout ce que ça prend.